PEA-PME : un véhicule d’investissement à ne pas négliger !

C’est le grand oublié au sein du patrimoine financier. Classiquement, un investisseur particulier détient un PEA, un ou plusieurs CTO, un ou plusieurs contrats d’assurance-vie mais néglige le PEA-PME…
Et pourtant celui-ci constitue une enveloppe particulièrement intéressante !

Qu’est-ce que le PEA-PME ?

Il s’agit d’un véhicule d’investissement constituant une enveloppe capitalisante dans laquelle il est possible de loger différents actifs : actions non cotées, parts sociales de SARL, actions de TPE/PME au sein de fonds actifs gérés par des professionnels…), titres de financement participatif (crowdfunding) pour valoriser un capital investi et percevoir des revenus (intérêts/dividendes).

Un adulte ne peut détenir qu’un seul PEA-PME. Il peut investir dans des petites et moyennes entreprises ainsi que des entreprises de taille intermédiaire (ETI), selon des critères liés au chiffres d’affaires et au nombre de salariés dans l’entreprise : moins de 5.000 salariés et chiffre d’affaires annuel inférieur à 1,5 milliard d’euros (ou un total de bilan inférieur à 2 milliards d’euros).

On parle d’enveloppe capitalisante car tant qu’il n’y a aucun retrait d’effectuer sur le PEA-PME, aucune fiscalité ne s’applique !
Cette enveloppe vient naturellement compléter le PEA « classique » sur lequel l’investisseur achète des actions de grandes entreprises (big caps).

Il existe les PEA-PME bancaires (celui qui va nous intéresser) et les PEA-PME assurantiels. En effet, nous préférons toujours être propriétaires de nos actions (PEA-PME bancaire) plutôt que ce soit l’assureur le propriétaire (PEA-PME assurantiel comme en assurance vie ou plan épargne retraite).

Comme un PEA classique, lors de l’ouverture du PEA-PME, sont crées simultanément 2 compartiments : le compte-espèces (sur lequel recevoir les versements et les dividendes des actions détenues) et le compte-titres (où loger les titres éligibles).

Quelle est la fiscalité applicable sur le PEA-PME ?

Dans un premier temps, rappelons que le plafond de versement sur le PEA-PME est de 75’000 €. Celui vient se cumuler au plafond de versement de 150’000 € du PEA classique.
Il est donc possible de placer 225’000 € dans ces 2 enveloppes capitalisantes et ensuite, la valorisation des portefeuilles est illimitée !

Le capital investi est disponible en permanence (contrairement à un plan épargne retraite).

La fiscalité qui s’appliquera aux plus-values dépendra de la date de retrait (avant ou après 5 ans). Le gain net est la différence entre la valeur liquidative du PEA-PME au moment du retrait et le montant des versements réalisés.

Comme sur le PEA classique, les différentes situations possibles sont les suivantes :

Retrait < 5 ans :
Clôture du PEA-PME sauf situations particulières (licenciement, invalidité de 2e ou 3e catégorie et mise à la retraite).
Fiscalité : prélèvements sociaux (17,2%) + impôts (12,8%) = 30%
Possibilité d’opter pour le barème progressif pour les particuliers avec faible TMI

Retrait > 5 ans :
Fiscalité : prélèvements sociaux (17,2%) seulement. Aucune imposition.
Il est possible de continuer à l’alimenter après le retrait effectué.

C’est pour cela qu’il est recommandé de « prendre date » sur son PEA-PME en y effectuant un premier versement avec achat de titres afin de commencer à faire tourner le compteur fiscal.

Et la gestion indicielle en PEA-PME ?

Elle est peu développée en PEA-PME ; il est possible de répliquer l’indice CAC-PME mais celui-ci est limité à la France et peut parfois être très concentré sur les premières positions de l’indice. Très peu d’émetteur d’ETF se sont lancés sur ce créneau (les encours sous gestion sont faibles et le risque de fermeture élevé comme en témoigne celle de l’émetteur Lyxor ayant répliqué cet indice).

C’est pour cela qu’en PEA-PME, soit l’investisseur particulier est très attiré par la lecture des bilans financiers d’entreprises, l’étude des cash-flows, de la qualité des différentes entreprises et peut opter pour l’investissement en direct (achat d’actions comme sur le PEA classique). Soit il préfère déléguer la gestion à des professionnels (fonds actifs).

Quels fonds actifs choisir pour son PEA-PME ?

Pour être éligibles au PEA-PME, les fonds communs de placements, SICAV, OPCVM doivent être investis pour au moins 75% en PME et ETI.

Il est important de bien étudier les conditions tarifaires de son PEA-PME : tous les courtiers comme Fortunéo, Boursorama, BforBank, Bourse direct… passent des accords avec les fonds d’investissement afin de vous les proposer avec des droits d’entrée réduits voire nuls (0% de frais de versement), c’est une économie de capital intéressante mais cela ne doit pas être le critère principal pour choisir un fond, seulement la cerise sur le gâteau !

Il est important d’épouser la philosophie du gérant que l’on choisit ; des investisseurs value comme William Higgons sont des pontes dans leur domaine d’expertise. D’autres gérants sont plus orientés croissance de type GARP (growth at reasonable price). Leur expérience des marchés est impressionnante et ils se distinguent des autres sur le long terme.

Une erreur à ne surtout pas commettre : tomber dans le biais de récence.
Lorsqu’un investisseur particulier veut choisir un fond à mettre dans une enveloppe (comme son PEA-PME mais aussi son assurance-vie/PER), il procède généralement de la manière suivante. Il classe les fonds selon leur performance récente (1 à 5 ans) et choisit les 2 premiers ! Sauf que le plus souvent, il achète la performance récente en croyant qu’elle va être amenée à se reproduire à l’avenir. Rien n’est moins sûr car le phénomène de retour à la moyenne est puissant : ce qui a sur-performé, sous-performera, et inversement.

Comme fonds intéressants, on pourra citer : Independance et Expansion (I&E Europe), Erasmus Small caps, Mandarine Microcaps, Pluvalca Initiatives PME, Amplegest PME et Gay Lussac Microcaps.

L’investisseur averti sera sensible aux différents frais appliqués sur ses investissements en PEA :
– Frais de versement
– Frais annuels de gestion
– Commission éventuelle de sur-performance
Ils viennent s’ajouter aux frais liés au PEA en lui-même, d’où la nécessité de choisir un (très) bon courtier…


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Investir en immobilier via son PEA-PME ?

Il est tout à fait possible de loger des titres de financement participatif au sein de son PEA-PME et c’est même d’ailleurs une excellente façon d’optimiser la fiscalité de ce placement.
En effet, pour un investissement en direct en crowdfunding en dehors d’une enveloppe capitalisante, les revenus sont imposés à la flat tax de 30% (ou pour les TMI faibles : barème progressif + prélèvements sociaux de 17,2%).

Cependant, il existe à ce jour peu de titres éligibles… Il faut vérifier cette éligilibilité directement sur la plateforme (Baltis, Clubfunding…). Récemment, Boursorama a conclu un accord avec Homunity pour favoriser ce mode de détention de titres.

L’investisseur averti aura pris soin de sélectionner un courtier qui applique des frais faibles sur les investissements en titres non cotés…

Cela permet donc un réinvestissement des intérêts/dividendes perçus dans l’enveloppe capitalisante pour faire croitre la boule de neige des intérêts composés !


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Investir en private equity via son PEA-PME ?

Dans une logique de diversification patrimoniale, il peut être pertinent de s’exposer au private equity (capital investment).
Des entreprises spécialisées dans la prise de participations dans de jeunes entreprises de croissance sont particulièrement intéressante à étudier comme IDI
Elles sont cotées et s’échangent comme n’importe quelle autre action en bourse.

Il est aussi possible d’investir dans des FCPR (fonds commun de placement à risque) comme BPI Entreprises, Eurazéo… qui prennent également des participations dans des entreprises en croissance de type start-up (couple rendement/risque élevé).

En conclusion,

Le PEA-PME est un excellent véhicule d’investissement dans une logique de diversification patrimoniale pour y loger des titres productifs (actions de PME, parts sociales de SARL, obligations de crowdfunding, fonds gérés par des professionnels, titres non cotés de private equity) tout en bénéficiant d’une fiscalité avantageuse (au-delà de 5 ans).

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