L’allocation d’actif est l’étape fondamentale par laquelle doit passer tout investisseur. Cette allocation détermine en grande partie le rendement global de l’investisseur et l’atteinte de ses objectifs financiers.
A quoi sert une allocation d’actifs en bourse ?
L’investisseur détermine quelle pondération il souhaite donner aux actifs qui constituent son patrimoine de manière à obtenir de la performance tout en réduisant le risque global (performance ajustée du risque).
C’est l’étape fondamentale de toute stratégie financière sur le long terme.
De cette allocation d’actifs va dépendre la réussite du plan et l’atteinte des objectifs financiers : il est nécessaire d’être entouré d’un bon CGP et bien se former pour avoir une vision globale de son patrimoine.
Il est unanimement reconnu que l‘allocation d’actifs est le déterminant le plus important du retour sur investissement à long terme.
Elle doit être définie dans une période calme sur les marchés financiers car elle constitue l’état de base du portefeuille financier.
Cette allocation est propre à chaque investisseur (âge, tolérance au risque, objectif de rendement sur le long terme…)
Quels actifs prendre en compte dans son allocation en bourse ?
Actions :
Ce sont les actifs les plus productifs et performants en total return sur le long terme (> 20 ans). La volatilité à court terme n’est pas un risque ; elle doit être utilisée à bon escient pour renforcer les positions à moindre frais (faire des achats à bon compte en période de « soldes » sur les marchés).
Pour l’investisseur particulier, l’investissement indiciel est ce qu’il y a de plus simple et de plus performant au long cours : la stratégie ETF a le meilleur ratio performance/temps de gestion pour l ‘investisseur particulier.
Obligations :
Elles ont pour rôle de stabiliser le portefeuille et d’être décorrélées du marché action : théoriquement elles doivent performer lorsque les actions sous-performent, en pratique il y a de nombreuses périodes où elles ont été corrélées. Ex : en 2022 où le portefeuille classique 60/40 a vécu une de ses pires années, sans nécessairement remettre en cause sa pérennité).
Sur le marché obligataire, l’investissement indiciel peut également être pertinent : ETF d’obligations américaines de moyen terme (ex : iShares T-bond 7-10y) et de long terme (ex : iShares T-bond 20+y).
Autrement, il est possible pour un investisseur français de considérer cette poche « obligation » comme étant le fond euro de son/ses contrats d’assurance vie (le fond euro contient entre autres des obligations de duration différentes et de l’immobilier).
Le fond euro est un « actif » stable totalement décorrélé du marché action. Il peut servir à acheter des actions en période de bear-market en permettant un rééquilibrage du portefeuille global (garder une même pondération actions/fond euro).
Bien évidemment, l’investisseur averti aura pris le soin de réaliser une allocation encore plus globale en y incluant :
– Immobilier : physique (immobilier d’usage = résidence principale si propriétaire et immobilier de rendement), SCPI, REIT / foncières cotées, SCI… pour leur valeur nette rapportée à la valeur globale (pour avoir une vision du levier global sur le patrimoine).
– Métaux précieux et matières premières : or (physique et/ou ETF), argent…
– Actifs alternatifs minoritaires : crypto-actifs, vin, montres, art…
L’allocation d’actifs évolue avec l’âge
On considère souvent que le pourcentage d’obligations d’un portefeuille est égale à l’âge de l’investisseur. Ce qui voudrait dire qu’un investisseur de 30 ans devrait avoir 70% d’actions, alors qu’un investisseur de 60 ans ne devrait en détenir de 40%.
En pratique, il faut surtout se focaliser sur le profil de l’investisseur (chacun doit évaluer sa propre aversion au risque et ses biais psychologiques). En phase de constitution de patrimoine, un investisseur peut opter pour un portefeuille « agressif » avec 90% d’actions entre 20 et 40 ans.
L’investisseur averti saura également mettre en place une stratégie à l’approche de la phase de consommation de son portefeuille afin d’éviter le risque de séquence de rendement pouvant être très délétère sur le long terme et annihiler des années d’efforts financiers.
Ex : l’allocation d’actif (volet financier) d’un trentenaire pourrait évoluer de cette manière (pondération actions/obligations en pourcentage)
• 35-45 ans : 80/20
• 45-50 ans : 75/25
• 50-55 ans : 70/30
• A partir de 55 ans (liberté financière) : 60/40
Il est important d’évaluer le rendement attendu des différents actifs composant le portefeuille financier (actions, obligations, fonds euros, SCPI…), c’est ainsi que l’on peut construire des bases solides pour répondre à objectifs (comme l’indépendance financière).
Plus on diminue la pondération du portefeuille en actions, plus on diminue le risque (couple rendement/risque) mais le corollaire est la baisse de rendement du portefeuille avec un allongement de la durée nécessaire pour atteindre les objectifs financiers fixés.
Journée des Investisseurs Wealthier Life
Samedi 28 septembre 2024
9h – 18h Paris 2e
L’allocation d’actif doit être régulièrement réévaluée
C’est le principe du rebalancing (rééquilibrage de portefeuille) : une à deux fois par an, il est nécessaire de faire le point sur son portefeuille financier. Il faut faire un état des lieux des évolutions de pondération des actifs.
Selon l’appréciation ou non de tel compartiment (action/obligation puis au sein des actions ETF World vs Emergents par exemple), l’investisseur procédera à des renforcements (sur les lignes qui ont sous-performé/baissé) et des allègements (sur les lignes qui se sont appréciés et dont le poids dépasse la pondération fixée intialement).
Cela permet d’éviter notamment d’éviter le behavior gap et l’investisseur peut « acheter bas et vendre haut » (alors que la plupart des particuliers font exactement l’inverse et obtiennent de faibles rendements).
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