Pourquoi les médecins ne sont pas des prodigious accumulator of wealth ?

Les médecins sont connus pour ne pas être de bons gestionnaires de leurs finances personnelles et de mauvais investisseurs. Ce constat a été établi par deux médecins dans les années 90 : les Drs Thomas J. Stanley et William D. Danko dans leur ouvrage The Millionaire Next Door.
Ce sont des under-accumulator of wealth (cf. Prodigious accumulator of wealth : et si c’était vous ?).

Dans l’imaginaire collectif, le médecin est une personne riche.
Le problème c’est qu’en pratique il y a une confusion entre la richesse et le fait d’avoir des revenus élevés.

Distinction entre rich et wealthy

Les anglo-saxons l’ont parfaitement compris et leur langue permet cette différenciation : la distinction qui doit être faite en riche (rich) et riche (wealthy).

Le riche (rich) a beaucoup d’argent grâce à des revenus élevés, une très belle et chère voiture, une magnifique et très chère maison dans un quartier très réputé d’une grande métropole ; ses enfants sont dans les meilleures écoles privés très onéreuses et il passe régulièrement des vacances très chères à l’autre bout du monde dans des endroits exotiques… En pratique, il dépense beaucoup d’argent, pratiquement l’ensemble de ses revenus. Il paraît riche.
Néanmoins, il ne prend pas le temps de s’intéresser à ses finances personnelles, fait confiance à des conseillers peu scrupuleux (mauvais investissements chargés de frais, peu rentables) et épargne sans réel projet et sans investir pour développer des revenus passifs.

Le riche (wealthy) a des revenus élevés mais moindre que son ami médecin, il possède un bien immobilier (résidence principale) moins onéreux, n’a pas de signe ostentatoire de richesse (pas de voiture de luxe ou de costumes à x euros) et des loisirs simples peu chers. Il épargne et investit une proportion non négligeable de ses revenus (40%) car vit en dessous de ses moyens et possède des actifs.
Il est riche. Et c’est là que la différence se fait : l’acquisition d’actifs lui permet de générer des revenus passifs immédiats ou différés afin de pouvoir couvrir ses dépenses courantes au moment où il souhaitera prendre une retraite anticipée et devenir financièrement indépendant.

La clé du succès est de vivre en dessous de ses moyens.

Adage financier intemporel

Quels facteurs expliquent cette sous-accumulation de richesse ?

Le médecin a des revenus très élevés et il succombe à l’inflation du niveau de vie (lifestyle creep de nos amis anglo-saxons) ; ses dépenses sont élevées et suivent ses revenus.
Après de longues études, dès l’entrée dans la vie active et avec un gap haussier de rémunération, la tentation est grande de vivre de manière dispendieuse.

Les médecins arrivent tardivement sur le marché du travail ; ils ne commencent à avoir des revenus élevés qu’à 30 ans. Par rapport à ceux qui ont commencé à investir à 20 ans et qui sont entrés dans la vie active à 25 ans, la différence sur le long terme est significative.

Et de manière générale, les médecins ont la tête dans le guidon ; comme il s’agit très souvent d’un métier passion, l’essentiel de leur attention / concentration est focalisée sur l’exercice professionnel.
Les comptes bancaires se garnissent mais le capital « dort » et ne travaille pas en autonomie… Il y a également un manque flagrant d’éducation financière et d’attrait pour la constitution d’un patrimoine comme si les revenus élevés permettaient de se prémunir des aléas de la vie…

En lien avec ce manque de temps et d’intérêt pour les finances personnelles, les médecins confient naturellement leur capital à des conseillers en gestion de patrimoine (CGP) : grossière erreur !
Ces CGP ne vont proposer au médecin que des placements chargés en frais (frais d’entrée, de gestion, de versement, d’arbitrage…) que ce soit en assurance-vie, en PER, en immobilier de défiscalisation (Pinel, résidence de services…). Cet empilement de frais va nuire gravement au rendement du capital investi et ralentir la progression vers l’indépendance financière.

Aux US, la dette étudiante des médecins est également un frein à la constitution rapide d’un patrimoine ; elle peut s’élever à 200 – 300 k$. Une bonne partie de leur rémunération mensuelle est donc allouée au remboursement de cette dette et ne compose pas pour un autre objectif financier.


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Tout n’est pas perdu…

Pour les confrères médecins qui nous lisent, la conclusion est claire : c’est une profession qui permet, si l’on s’y intéresse, de cumuler revenus élevés + investissements sur le long terme. Il n’y a pas de fatalité.
Les médecins qui s’intéressent à leurs finances personnelles peuvent devenir des prodigious accumulator of wealth et faire mentir les statistiques.


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